Découvrez la cascade du Ray Pic, un joyau géologique situé en plein cœur de l’Ardèche dans la vallée de la Bourges. Ce site exceptionnel offre une expérience inoubliable de splendeur essentielle, qui saura ravir les amoureux de la nature et les passionnés de paysage volcanique.

La cascade du Ray Pic ?
La Cascade du Ray-Pic est une merveille géologique formée par une chute d’eau spectaculaire, alimentée par la rivière de la Bourges. Elle prend sa source au pied du plus haut village d’Ardèche, Lachamp-Raphaël pour dévaler jusqu’à l’affluent de l’Ardèche, la Fontaulière.
Nichée au pied du suc de la Sapette au cœur d’une forêt de hêtres, l’avalanche d’eau sur fond minéral dévoile un paysage fastueux où le flot de la rivière s’engouffre dans un magnifique écrin d’orgues basaltiques. La cascade est entourée d’une végétation luxuriante et préservée, offrant un véritable havre de paix pour les visiteurs.
Et pour démarrer en beauté, voici quelques images tout en hauteur des cascades :
Le Ray Pic en quelques chiffres
Le pied de la cascade est situé à 973 mètres d’altitude et le suc qui la surplombe, celui de la Sapette, à 1282 mètres. D’une hauteur totale de 60 mètres, la chute principale saute de 35 mètres dans le vide jusqu’à la rivière.
Classé Grand Site de France* depuis 1931, le Ray-Pic accueille 130 000 visiteurs par an, plus particulièrement en période estivale. Il est idéalement situé entre le plateau ardéchois, avec le site naturel volcanique Mont Gerbier de Jonc, et l’Ardèche sud, avec la rivière du même nom propice à la baignade et au canoë-kayak.
Le stationnement pour vous rendre à la cascade du Ray-Pic est à 37 kilomètres d’Aubenas, 45 de Privas, 34 du lac d’Issarlès, 15 du Mont Gerbier de Jonc ou encore 30 du Mont Mézenc.
Depuis le parking, à 1005 mètres d’altitude, il vous faudra environ 15 minutes pour vous rendre à pied jusqu’aux points d’observation aménagés de la cascade, face à celle-ci.
Histoire géologique
A l’origine de sa genèse, le volcan de la coupe de la Fialouse, aussi appelé le maar du Ray-Pic*, d’un diamètre de 1200 mètres, dont l’éruption date de 78 000 ans environ, pendant l’époque dite de l’Holocène*.
Avec une coulée basaltique exceptionnelle en Europe de 21 kilomètres de long, la cascade est le point d’orgue de cette dernière, avec 7 points d’observation à dévoiler pour les férus de géologie ou les amateurs de paysage, au fil de la vallée de la Bourges, jusqu’à celle de l’Ardèche en passant par la Fontaulière.
En plus du site touristique sur la commune de Péreyres, cette formation basaltique unique est visible sur les sites* du Payral, du pont de Chastagnas, de Burzet, de Lamadès, d’Amarnier et à Pont-de-Labeaume.
Zoom géologique avec le parc naturel régional des monts d’ArdècheLes orgues d’où jaillissent les deux cascades du Ray- Pic présentent une prismation en gerbe : l’action de l’érosion de la rivière a permis de dégager la roche au niveau du point de contact entre le pourtour du cratère et le lac de lave. Le cours d’eau a ensuite retaillé son lit en incisant, en son centre, l’ancien lac de basalte.
Le volcan s’est d’abord manifesté par une explosion phreatomagmatique (voir ci-dessous) puis a ensuite évolué vers un dynamisme strombolien. Dans sa phase finale plus effusive, la lave a envahi tout le cratère créant un lac de lave puis a débordé dans la vallée de la Bourges.
Une explosion phréatomagmatique ?
Source : Geopark des Monts d’Ardèche
Éruption volcanique où le magma à une température voisinant les 1100°C entre en contact avec de l’eau superficielle. La vaporisation immédiate et brutale de l’eau entraine de violentes explosions qui pulvérisent les roches du socle et fragmentent la lave émise donnant ainsi naissance à des projections, mélanges de cendres, de bombes en choux fleurs et de roches du socle, qui s’accumulent autour du cratère et forment une brèche volcanique

Histoire de la découverte
En 1751, de retour d’Italie où ils avaient observé des volcans en activité, Jean-Etienne Guettard et Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, tous deux géologues de l’académie royale des sciences, font halte à Montélimar, Ils observent alors des ouvriers pavant les rues avec la même roche étudiée en Italie, à savoir du basalte. De là, nos deux naturalistes sont conduits dans une carrière du Coiron : aucun doute possible, ils sont face à une ancienne coulée de lave.
La même année, après avoir découvert la nature volcanique de la chaîne des Puys, Jean-Etienne Guettard* publie Mémoires sur quelques montagnes de la France qui ont été des volcans.
En 1775, Barthélemy Faujas de Saint-Fond et Jean-Etienne Guettard découvrent la coulée d’Antraigues-sur-Volane en Ardèche et la coupe d’Aizac*.
En 1778, Barthélemy Faujas de Saint-Fond écrit un magnifique ouvrage : Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay*. Les descriptions des sites sont rehaussées de superbes gravures montrant les coulées des vallées de la Volane, de l’Ardèche ou du Lignon.
L’engouement scientifique généré par cette révélation conduira ensuite vers le Velay et l’Auvergne où les formes volcaniques nous apparaissent aujourd’hui évidentes.
Source : Panneau d’interprétation du Ray-Pic, Gilbert Cochet et CPIE du Velay.
La première description du volcan a été réalisée par Jean-Louis Giraud-Soulavie, premier inventeur du site du Ray-Pic :
« Ce volcan est situé sur l’extrémité méridionale du plateau supérieur volcanisé de la montagne. Ses laves ont été précipitées dans la vallée de Burzet où elles offrent des points de vue très magnifiques.«
Il révélera aussi la nature volcanique du Mont Gerbier de Jonc.
Source : Histoire naturelle de la France méridionale par l’Abbé Giraud-Soulavie, 1780 ↗

Ray-Pic et informations pratiques
Itinéraires, suggestions ou encore météo, voici quelques informations pratique votre visite du Ray-Pic.
Comment se rendre à la cascade du Ray-Pic en Ardèche ?
En voiture, en bus ou à pied, tous les chemins de la vallée de la Bourges mènent à la cascade !
En voiture
Une seule route mène en voiture au défilé Ray Pic sur le flanc sud de la montagne ardéchoise, c’est la route départementale D215, qui relie les villages de Burzet à Borée.
Vous pouvez rejoindre le site depuis le Massif-Central et la route nationale N88, depuis le sud de l’Ardèche et la route nationale N102 ou via la vallée du Rhône avec la route nationale N7 ou l’autoroute A7 (Sortie Montélimar nord, Loriol-sur-Drôme ou Valence sud.
Vous pouvez consulter les cartes interactives des itinéraires routiers ici.
En bus
Le village le plus proche accessible en bus est Burzet, à 12 kilomètres des cascades. C’est la ligne E16 des cars de l’Ardèche qui vous y conduira à partir d’Aubenas ou des villages suivants sur le chemin.
A pied
Depuis le plateau ardéchois ou le village de Péreyres, plusieurs randonnées vous mènent jusqu’aux cascades au fil de la Bourges et des sentiers de la montagne ardéchoise : rendez-vous sur la carte.
Vous pouvez aussi tout simplement partir du parking vers le sentier le plus court, comme évoqué en texte et en carte dans cette page.

Quels services et aménagements sur place ?
Deux parkings vous permettent de stationner sur place, à proximité du chemin piéton pour vous y rendre.
A noter que le chemin est balisé, aménagé mais qu’il n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, avec notamment de nombreux escaliers.
En période estivale, en contrebas de l’entrée du site, une aire de pique-nique permet de faire une pause casse-croûte sur place, ainsi que plus haut sur le belvédère (voir carte ci-dessous). Des toilettes sont également à votre disposition à l’entrée du sentier.
Un espace pédagogique au départ du chemin vers la cascade vous informe sur l’histoire et la géologie du site, avec quelques panneaux complémentaires au fil de la balade.
A noter qu’en 2009, suite au détachement d’un rocher avec un accident mortel, le site a été fermé pendant deux ans pour sécuriser son aménagement. Depuis, il est depuis strictement interdit de sortir du sentier et de s’aventurer au pied de la cascade en dehors du belvédère d’observation.
Conseils pratiques et périodes de visite
Le site est ouvert au public toute l’année, sauf événement climatique ou problème d’éboulement sur le site.
Même si l’accès au belvédère est plutôt rapide, entre 10 à 20 minutes selon votre rythme de marche, il est fortement conseillé d’avoir des chaussures de marche ou au moins de sport.
En effet le relief est assez important, particulièrement dans les marches pour monter et descendre jusqu’au belvédère, avec parfois un terrain humide et une terre glissante après les pluies.
Le site est agréable à visiter toute l’année.
Au printemps vous pourrez y voir une végétation luxuriante de verdure, avec les premières fleurs. A l’approche de l’été, les couleurs des genêts et des bruyères viendront colorés le paysage. Au cœur de la saison estivale, c’est un lieu de fraîcheur unique, entre l’ombre des hêtraies et les ondées de la cascade.
En période de fortes pluies et à la fonte des neiges, au printemps ou pendant les pluies cévenoles de l’automne, la cascade exulte de toute sa puissance et de son immense écharpe d’écume blanche aux sons grandioses.
Enfin l’hiver, les années neigeuses, un spectacle féerique entre cascade, glace et neige blanche peut s’offrir à vous.
Où dormir ?
Si vous cherchez un hôtel, un gîte ou une location à proximité, rendez-vous sur la page où dormir en Ardèche pour trouver selon vos envies et votre budget l’hébergement de votre choix.

Quel temps fait-il à la cascade du Ray Pic ?
Voici les prévisions météos à 5 jours de la commune de Péreyres à proximité du site :

Le Ray-Pic en cartes
- Carte des itinéraires vers le Ray-Pic
- Carte IGN du secteur ↗
- Autres cartes de l’Ardèche
Carte des randonnées et aménagements
Voyage+
- Photos du Ray-Pic en Ardèche
- La coupe de la Fialouse ↗ et celle d’Aizac ↗, Geopark des Monts d’Ardèche
- Volcan et coulée du maar du Ray-Pic (format PDF), Nature France ↗
- Jean-Etienne Guettard : aux prémices de la géologie, Gallica ↗
- Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay, Gallica ↗
- L’Holocène ↗, la cascade ↗ via Wikipédia
- Bienvenue en Ardèche