Comment se lance-t-on dans la descente du fleuve Rhône en kayak jusqu’à la Méditerranée ?
Lionel et Yves sont tous deux passionnés de kayak, et se sont connectés la première fois via un forum de discussion.
Un premier raid sur le fleuve Rhône en 2015 entre Seyssel et Lyon à fait naître l’idée d’une descente, du lac de Genève à la Méditerranée en kayak.
Pendant les deux années qui ont suivi cette envie, Lionel et Yves ont construits leur parcours, repérer les points de passage délicats, pris des contacts et se sont entraînés pour parfaire leur expédition.
Du lac de Genève à la Méditerranée en kayak
Et c’est un samedi 9 septembre 2017 qu’ils prirent le départ… Sous la pluie, depuis le ponton du club d’avirons de Vernier au sud de Genève.
… Jusqu’au 22 septembre, avec une arrivée sur une mer Méditerranée d’un calme plat aux Saintes-Marie-de-la-Mer.
14 jours à naviguer sur le Rhône, 560 kilomètres sur le deuxième fleuve de la Méditerranée, après le Nil en Egypte, en terme de débit.
Le Haut-Rhône
Bien que parsemé de quelques barrages, le fleuve Rhône reste sauvage entre Genève et Lyon.
L’ambiance est calme, les paysages magnifiques, des lônes et de multiples bras annexes à explorer.
La réserve naturelle du Haut-Rhône, notamment à hauteur de la commune de Brégnier-Cordon dans l’Ain, a laissé une trace mémorable à nos kayakistes.

Des ouvrages d’aménagements hydroélectriques imposants parsèment cette tranche de Rhône comme le barrage de Génissiat ou la centrale de Bugey, à l’échelle de la puissance du fleuve et des enjeux énergétiques de l’époque des constructions.
Ce sont aussi des obstacles compliqués pour nos aventuriers :
Un monstre de béton et d’acier dont le portage (des kayaks) pour le franchir sera le plus compliqué du parcours. L’embarquement en aval au sein des courants incroyables générés par les lâchés d’eau se sera fait avec une bonne dose d’adrénaline.
Le Rhône change à Lyon, la Saône le rejoint
La capitale régionale change littéralement le visage du Rhône qui devient plus urbain, plus industriel.
C’est aussi à Lyon que le plus grand affluent du fleuve, la Saône vient abonder son débit au sud du quartier Confluence, avec les premières péniches au taille impressionnante à côté d’un kayak !
A partir du village Saint-Pierre-de-Boeuf, le fleuve de divisent par intermittence entre vieux lit du Rhône et canal principal aménagé.
C’est par ses tronçons plus sauvages que Lionel et Yves continuent leur périple avec à nouveaux une vision plus bucolique du fleuve et une succession de villes et villages sur les berges :
Condrieu, Sablons, Tournon-sur-Rhône, Tain-l’Hermitage…
Mais le Rhône c’est d’abord un canal pour le transport fluvial, l’irrigation et la production hydroélectrique avec des lignes droites à perte de vue qui mettront parfois à rude épreuve le moral des kayakistes avec parfois toute la monotonie d’un fleuve aménagé.
La vallée du Rhône c’est aussi le Mistral, un vent du nord avec des rafales pouvant obliger à faire une pause hors du fleuve pour ne pas chavirer.
Le Petit Rhône
Dernière étape du périple, le Petit-Rhône, qui se glissent et serpentent dans la Camargue sauvage et pleines de végétations, loin des bruits de la part industrieuse du fleuve.
Quittant le lit principal du fleuve (Grand-Rhône) au nord d’Arles, le Petit-Rhône sépare symboliquement la Petite Camargue de la Camargue et se jette dans la mer Méditerranée vers les Saintes-Maries-de-la-Mer.
Wikipédia
Et c’est enfin la mer Méditerranée qui se profile pour Lionel et Yves…
La mer se dévoilera, au loin, sur la dernière ligne droite du fleuve, où nous pourrons apercevoir une ligne parfaite avec un horizon dégagé, qui sonnera, une fois cette même ligne franchie, la fin de notre périple.
Pour suivre l’aventure jour par jour, découvrir d’autres photos du périple et en savoir plus sur cette aventure le long du fleuve Rhône en kayak, rendez-vous sur le site de Lionnel et Yves :