Depuis septembre 2016, les minibus électriques sans conducteur NAVLY, fabriqués par la société lyonnaise NAVYA, circulent à Lyon dans le quartier de Confluence pour la plus grande joie des touristes, des curieux et des visiteurs de passage.
Le concept de cette navette autonome a été testé pour la toute première fois à La Rochelle en 2006 puis renouvelé en 2011 et 2015.
A Lyon, une première expérience de ce type avait déjà été tentée en 2013 sur les pentes de la Croix-Rousse mais n’avait pas convaincu les élus locaux.
Depuis, les choses ont changé et 20.000 passagers ont déjà testé ce mode de transport innovant.
La ligne vous transporte sur 1,3 kilomètres et comprend 5 arrêts. Elle commence à proximité de l’arrêt du tramway Hôtel de région/Montrochet (ligne T1) et se termine dans le sud du quartier près de l’immeuble GL events.
Une quinzaine de personnes peuvent prendre place à bord d’une des deux navettes actuellement en circulation.
Ces dernières ont une autonomie comprise entre 6 et 8 heures et roulent à 20 km/h.
Elles sont des concentrés de technologies très sophistiquées (capteurs, GPS, laser) qui leur permettent de s’arrêter ou de contourner un obstacle dès qu’il est repéré. Malgré tout, un technicien se trouve à bord pour accueillir les passagers et reprendre le contrôle en cas de défaillance du système de pilotage automatique.
Navly à Lyon : vidéo
Le coût de ces minibus high-tech est élevé : 200.000 euros l’unité.
Ils circulent, gratuitement, du lundi au vendredi, entre 7h30 et 19h, à raison d’un passage toutes les 10 ou 20 minutes.
Globalement, les passagers semblent apprécier ce transport futuriste.
Ils aiment le confort et l’esthétisme des minibus NAVLY, et le fait qu’il n’y ait pas de conducteur à bord ne les effraie pas.
En outre, différentes modifications ont été apportées depuis la mise en service des navettes car certains points pouvaient poser problème. Le freinage trop brusque a été adouci, la climatisation installée et une application pour smartphone permet de connaître leur emplacement en temps réel.
Il reste encore à informer les piétons et les cyclistes qui empruntent la voie où circulent les NAVLY et qui sont parfois surpris par ce véhicule silencieux.
L’expérimentation, menée par le syndicat des transports lyonnais (Systral), Keolis (filiale de la SNCF) et la métropole de Lyon et prévue pour un an, a été reconduite en 2018.
Environ 500.000 € ont été investis dans le projet initial avec l’objectif de transporter 400 à 500 passagers par jour soit 100.000 par an.
Le but premier était de faire en sorte que les employés travaillant dans le quartier de Confluence prennent les navettes au lieu de prendre leurs voitures mais finalement ce sont surtout les touristes et les curieux qui ont adopté NAVLY.
Pour que les travailleurs de Confluence utilisent les navettes, il faudrait que celles-ci soient plus adaptées à leurs besoins (ponctualité, fréquence, rapidité).
Lyon n’est pas la seule ville où sont testés des transports sans chauffeurs. D’autres véhicules autonomes de la société NAVYA sont en phase d’expérimentation ou d’exploitation un peu partout dans le monde (Europe, Australie, Asie, Etats-Unis).
Et deux autres constructeurs se partagent le marché étroit du véhicule autonome : Easymile, une autre société française basée à Toulouse et Localmotors, une compagnie américaine.
La France semble donc très bien positionnée dans ce nouveau marché en plein développement.